Spectacle deguises pour le paradis : création 2011
Déguisés pour le paradis : explose sur une Scène brûlante comme la vie...VDN
Nouvelle création professionnelle du mÖ sur l'Univers de la peintre FRIDA KAHLO.
Ecriture et mise en scène de Violaine Debarge.
Avec : Déborah Bridoux, Nicolas Brimeux, Aurore Broutin et Jacob Vouters.
Lumière: Marco Spannuet et Caroline Carliez
Son: Laurent Ostiz et Guy Lefevre
Co production: maelstrÖm théâtre et le Théâtre Massenet
Partenaires: Centre Culturel de La Madeleine, Médiathèque de Lomme, Hospice d'Havré de Tourcoing, Quanta
Gros succès lors de la Première: les 12 et 13 novembre 2011 au Théâtre Massenet de Lille.
DANS LA PRESSE
"Déguisés pour le paradis" explose sur une scène brûlante comme la vie...
Titre l'article de LA VOIX DU NORD du vendredi 18.11.2011
"Les deux représentations ont fait salle comble au théâtre Massenet.
...
Sur la scène (et parfois en dehors), cinq comédiens : quatre Frida et un Diégo (son époux) incarnent une pulsion de vie irrésistible. Dans un décor de dia de los Muertos (fête des Morts au Mexique), les corps se lancent dans une danse à la fois macabre et « vibrionnante », se dénudent pudiquement, laissent éclater leur rage avec fracas pour retomber aussitôt dans une mélancolie légère. Les couteaux aiguisés tranchent de phalliques légumes, Fernando Botero côtoie Léonard de Vinci, l'odeur de la sueur se mêle à celle des fleurs fanées... Et pour finir, une fois vide, la scène offre cette image étonnante des vestiges d'une agape « dionysiaque » à laquelle le spectateur se serait discrètement joint pour ne rien perdre, et surtout pas le goût de la vie.
Dans un entremêlement d'humour sans concession et de grands coups de gueule, Violaine Debarge évoque, par une écriture moderne et la voix de ses comédiens, « la quête d'un infiniment beau, qui peut-être infiniment triste, tragique, ou nous conduire à l'allégresse absolue ».
Sans jamais verser dans le scabreux, ni le pathos, son propos flirte avec une ligne qui tutoie tour à tour le grotesque et le sublime pour nous conduire à nous-même.
Encore un peu étourdi au sortir du théâtre Massenet, le spectateur écoute la pièce résonner en lui : « Finalement, ce personnage de Frida, c'est moi... Il n'y a pas quatre, mais cinq et des centaines et des centaines de Frida ! »
Et si la bienséance de ces lieux ne le retenait, il aurait presque envie de hurler : « Viva la vida ! » • J.-F. B. (CLP)LA VOIX DU NORD 18/11/2011
La Beauté des tableaux, la sensualité, le souffle et la sueur des comédiens confinent à l'envoûtement...
Qu'ils me fassent hurler: VIVA LA VIDA !
"J'ai envie que tout dans ce spectacle nous conduise à nous interroger sur la multiplicité et l'extraordinaire potentiel de Création tapi en chacun de nous. Je veux qu'on assiste à la naissance même du spectacle, à ce qui se joue entre les comédiens (4 Fridas et 1 Diego) et se faisant, nous donner à capter ce qui dans l'Essence de leur Humanité a pu faire naître cette attraction ou cette répulsion soudaine... Je ne veux pas d'un spectacle léché et propre. Je veux du Brouillon, de la sueur, et même de l'émotion. Oui, c'est ça, de l'émotion. Même si c'est devenu vulgaire l'émotion. Je veux que les comédiens s'oublient dans ce tourbillon et viennent se vivre et s'exploser sur une Scène brûlante comme la vie. Qu'ils me fassent hurler en sortant: VIVA LA VIDA! J'en ai besoin, c'est urgent. » V.D.
Les Créateurs du spectacle
Ecriture, conception et mise en scène: Violaine Debarge
Avec: Déborah Bridoux, Nicolas Brimeux, Aurore Broutin et Jacob Vouters.
Lumière: Marco Spannuet et Caroline Carliez
Son: Laurent Ostiz et Guy Lefevre
Costumes Aude Servent.
Construction décor Jean Pierre Galmiche
Accessoires et Exposition Ophélie Glorieux
Voix off: Laurent Ostiz, Aurore Broutin
Texte écrit :
par Violaine Debarge ; Textes voix off: tirés du Journal intime de FRIDA KAHLO; du Rapport médical de la patiente F.K. établi en 1939 par le docteur H. Beghin; Texte poème de Ghérasim Lucas; et texte "J'ai peur" de Antoine Devos.
Co-production: maelstrÖm théâtre et le Théâtre Massenet
Partenaires: Théâtre Le Millénaire de La Madeleine, Médiathèque de Lomme, Hospice d'Havré de Tourcoing, Quanta
Sur le processus Création de Déguisés pour le PARADIS
Concept : Exploration scénique de la notion d'Image de soi au travers de la vie et de l'Univers de Frida Kahlo.
Les questionnements que la vie de Frida fait surgir en nous (et dans le spectacle):
- Refuser de correspondre à une seule image : se revendiquer multiple.
- S'engager politiquement pour et avec le monde : le courage d'y croire encore.
- Se laisser dévorer par la passion amoureuse : accepter d' en payer le prix fort.
- La souffrance du corps et de l'âme : comment la transmuer en pouvoir de création ?
Sur la forme, ce spectacle est une Mise en abîme du théâtre dans le théâtre : Le spectateur assiste à la mise en théâtre du comédien et à la naissance des personnages. Le comédien vit autant au Plateau que son personnage.
Spectateurs, vous y vivrez la puissance physique d'un Théâtre de corps : 5 comédiens : quatre corps (dont un masculin) pour incarner Frida ; et un homme, Diego pilier face à elles : force du mouvement Choral et du rapport physique et charnel au plateau.
Au cœur de l'Intime : exploration d'un Jeu réaliste pour soutenir des scènes « vérité » de vie, chargées d'émotions qui sont aussi les nôtres.
Processus de création : 15 mois au Plateau, acteurs = fondateurs du spectacle
Les 5 comédiens guidés par leur metteur en scène ont exploré pendant 15 mois l'Univers, le propos et la vie de Frida et de Diego. Il s'agit d'une « écriture scénique », c'est à dire qu'il n'y avait pas de texte écrit au préalable. Le spectacle a d'abord surgi directement du travail des artistes au plateau puis a fait l'objet d'une ré-écriture.
- Diego, pourquoi est-ce que je vis? - Pour que je vive, Frida !
Déguisés pour le paradis, c'est l'histoire de...
De 5 êtres au Plateau qui se déguisent, essaient, s'engueulent et se désirent : ce faisant, ils donnent matière à Création artistique…
De la naissance d'une grande peintre, Frida KAHLO, mexicaine -née en 1907, qui subit à 18 ans un accident de tramway : une barre la transperce de par en par et la condamne à de longs mois d'hôpital. Pour tromper l'ennui, elle commence à peindre. Un miroir posé au dessus de son lit, elle réalise ses premiers auto-portraits…
De cette Frida, femme, entière et multiple incarnée par 3 comédiennes et 1 comédien en fauteuil roulant.
D'un « ogre », Diego Rivera, peintre muraliste populaire, leader de la Révolution mexicaine, à la corpulence et à la gouaille légendaire, dévoreur de femmes et qui tombera fou amoureux de Frida qu'il épouse en 1929.
De la passion amoureuse infernale qui unit ces deux êtres.
De leur foi en une Humanité que le progrès technologique devrait rendre heureuse et fraternelle et qui conduit leur lutte et engagement politique.
De toute cette Souffrance d'une vie que Frida va parvenir à sublimer dans sa peinture : sa passion dévorante pour l'infidèle Diego, son désir d'enfant rendu impossible par sa blessure, sa douleur physique immobilisante et de plus en plus insoutenable.
De notre rapport à la Mort et à la maladie inextricablement lié à la profondeur de notre attachement pour la vie.
Frida Kahlo (1907-1954)
La quête d'un infiniment beau...
Déguisés pour le paradis pourrait être un questionnement sur ce qui fait la profondeur de la Vie. Ou plutôt notre rapport au Sacré. Donc à la Mort? Il y a en chacun de nous une quête d'un infiniment Beau, qui peut être infiniment triste, tragique, ou nous conduire à l'allégresse absolue. Et puis, cette partie tellement grotesque et prosaïque. Ces petits mois qui gigotent et s'entortillent, s'insultent et se chamaillent; chient sur leurs pare- brise de bagnoles de luxe, prostituent leurs émotions sur les écrans, veulent graver leur nom au pipi sur les murs.
Tout à tour grotesques et sublimes, Diego et Frida sont deux êtres qui traversent une Vie, comme nous...