Meme pas peur à la Rose des vents

Même pas peur (de FASSBINDER et autres anges)


En 1975, le dramaturge allemand Rainer Werner Fassbinder écrit Les Ordures, la ville et la mort. À Francfort, la ville est secouée par la résistance des étudiants contre un projet immobilier de grande ampleur qui vise à raser les immeubles les plus anciens de la ville.
Du passé faisons table rase ? 
Ou bien faut-il que tout change pour que rien ne change ?
« Certes, personne n’apprécie outre mesure ce qu’il laisse faire ainsi, mais le plan n’est pas le mien, il était là avant moi. »


Le théâtre de Fassbinder est un théâtre de la confrontation. 

Ses personnages sont le miroir de nos hontes. En 1975, sa pièce renvoie à la face de la société allemande un passé refoulé, inassumé, dont la fuite en avant vers la modernité et la croissance économique constituent la meilleure
échappatoire.

Aujourd’hui ?

Aujourd’hui les textes de Fassbinder, la censure que le film tiré de son œuvre a subie, résonnent dans notre société française fragmentée, apeurée, de plus en plus inégalitaire, où l’individu est endormi par le monstre sucré du divertissement, où le discours public est raboté par une communication marquetée au cordeau alors que le Grand Marché n’a jamais été aussi agressif. Bouffe ton Nutella et tape sur ton iPhone7. Pendant ce temps là, tu oublies de penser... et
d’être TOI.


"Toute idéalisation des victimes ressemble à une diffamation à l’envers." R.W.Fassbinder

« Au lieu d'être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d'une paix non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro- fascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaqueparole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma. »

Gilles Deleuze, Le Monde, 18 février 1977

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