Laurent Ostiz
formateur clownmembre encadrant
Anime la troupe des clÖwns
Mon parcours ... de clown
La découverte du théâtre commence pour moi vers l’âge de 8 ans, dans l’amicale laïque de Roaillan (petit village en Gironde) qui depuis 1978 propose chaque année deux spectacles amateurs ! Ce sont mes premiers pas dans des pièces de comiques dans lesquelles je joue les enfants indisciplinés et taquins à côté d’adultes aguerris.
Mes études m’amènent en 1994 à Toulouse et je découvre alors l’improvisation. Je passe 3 années à jouer dans de nombreux matches dans lesquels je développe l’imaginaire et le mime. Arrivé à Lille en 1997, je co-fonde la Ligue d’Improvisation Lilloise Amateur (LILA) en octobre 1998, dans laquelle j’anime des ateliers jusqu’en 2005.
Durant cette période, je découvre les techniques de masque neutre et le clown avec Hacid Bouabaya de la Cie Joker. C’est une révélation pour moi ! Mais je comprends vite que le travail de clown et celui des matches d’improvisation ne sont pas compatibles : d’un côté la naïveté, la sincérité, la maladresse et de l’autre l’exagération, le comique, le cabotinage. Très engagé dans la LILA, je délaisse temporairement le clown, avec l’idée qu’un jour j’y reviendrai avec une plus grande maturité.
C’est en février 2014, presque 10 ans plus tard, que je retrouve le clown avec Antoine Devos lors d’un week-end (re)découverte. L’envie revient et et je décide de franchir le pas : il faut maintenant travailler le clown, se former pour grandir. J’entame alors un cursus de formation avec la compagnie de clown-théâtre Bataclown. Ça y est. C’est là. Le désir de remonter sur scène et d’ouvrir un atelier…
« Les clowns jouent la version burlesque de la condition humaine, du berceau à la tombe ». La planète des clowns, Alfred Simon.
Faire le clown, c’est se défaire de tous les rôles, sauf un : le sien
Faire le clown,
clown, pour nous-mêmes et pour les autres. Sortir d’un regard grave, sérieux et complaisant du monde. Retrouver la sincérité de l’enfant qui s’amuse du monde qui l’entoure et le sculpte avec l’énergie de son imaginaire.
Le clown ne joue pas de rôle, sauf de manière parodique. Faire le clown, c’est se défaire de tous les rôles, sauf un : le sien ; c’est inventer et créer soi-même un double dérisoire : parodier l’homme en soi. Le clown se tient donc à l’écart de toute dramaturgie, n’appartient à aucun monde, vient toujours d’ailleurs.
Le rôle des clowns est primordial, car, malgré lui, il déclenche le rire à l’état pur, ce rire élémentaire associé à la perception burlesque, profonde et primitive du monde. Ce rire ne signifie rien, rien d’autre du moins qu’une décharge émotionnelle nourrie de la seule présence du clown. Il rend les gens heureux en les faisant rire pour exorciser la misère du temps, la mauvaise fortune et la mort.